Les Tibétains muselés

Tibet. Dalaï-Lama. Démocratie. Taiwan. «Aucun document ne correspond aux termes de recherche spécifiés» affiche les moteurs de recherche Google, Yahoo ou Microsoft lorsqu’un Tibétain essaie de s’informer. Le gouvernement chinois a dépassé le stade de la censure journalistique. Il censure maintenant Internet! Il est rendu à 236 mots proscrits dont 92% concernent la politique. Il ne veut pas que le peuple tibétain ait connaissance de leur propre contexte sociopolitique et encore moins des systèmes démocratiques des autres pays. Le gouvernement tibétain ne voudrait pas  que son peuple prenne comme modèle la Taiwan qui, elle, essaie d’obtenir son indépendance, et encore moins sur le Dalaï-lama qui mélitte pour l’indépendance du Tibet.

Un brin d’histoire

Pour bien comprendre cette histoire de censure, il faut remonter en 1959, lors de la Révolution culturelle en Chine. La persécution du peuple tibétain est alors à son apogée. À travers toute la Chine, les monastères sont détruits, les moines et nonnes emprisonnés et torturés. Le Dalaï-lama, qui était alors chef d’État depuis neuf ans, est obligé de fuir en Inde où il établit le gouvernement tibétain en exil. En 1961, il demande aux Nations unies de faire du Tibet un état indépendant et démocratique. Depuis, les Tibétains sont victimes et persécutés par le gouvernement qui les empêche de s’exprimer librement.

Internet : problèmes sociaux  pour le gouvernement 

Le 7 et 8 novembre dernier ont été les 24 heures de non-censure sur Internet. L’organisme REPORTERS SANS FRONTIERES, appuyé par Amnistie Internationale, a lancé un appel à tous : grand public, Internautes, blogueurs, journalistes et étudiants ont été invités à dénoncer la censure sur le net. Un simple clic de souris, et des millions de gens partout à travers le monde ont eu accès pendant une courte durée, certes, à des informations. Informations qui leur montrent ce qui se passe ailleurs. Informations qui leur montrent le vrai jour de leur pays et de leur système démocratique. ces derniers émettent des opinions suscitant la controverse auprès des autorités chinoises.

La liberté d’opinion est une valeur primordiale pour les sociétés nord-américaines et européennes. C’est pourquoi l’Occident est horrifié de savoir que la censure est aussi présente dans les pays comme le Tibet. Le gouvernement chinois censure non seulement l’information transmise mais profite du fait qu’ils ne sont pas au courant de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Les autorités chinoises ont bloqué les informations traitant de l’endroit où se situe le Dalaï-lama. D’ailleurs, Tenzin Gyatso, Dalaï-lama actuel, a déjà nommé celui qui lui succédera. L’inconvénient est que le gouvernement a kidnappé cet enfant afin qu’ils prennent pouvoir du Tibet et qu’il soit une marionnette. L’important pour eux est que le Tibet reste silencieux et obéisse au doigt et l’œil de la Chine.  L’objectif de REPORTERS SANS FRONTIÈRES est d’unir tout le monde afin de contrer ce genre d’injustice faite aux peuples soumis et, qu’enfin ils aient leur droit de parole.

Stéfanie et Lauriane